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Anouchka Gérard
Dans cette série, Anouchka Gérard est allée à la recherche d'un univers caché dans la matière. Lassée de l'oxymore ancestral "clair-obscur", technique utilisée en peinture consistant à moduler la lumière sur un fond d'ombre ; elle a inconsciemment opéré le chemin inverse c'est à dire partir de la matière obscure et faire apparaitre la lumière en y gravant des rainures. Le support sera le verre, merveilleux réceptacle des couches de peinture à venir, qu'il laissera indemne quand le temps sera venu de les décoller pour devenir peaux. Hors de tout support elles deviennent vivantes, taillées, grattées, écorchées, parfois cousues ; marquées à jamais par toutes ces agressions, elles se dressent devant nous autonomes. C'est ainsi qu'on les découvre. Certaines plaies trop profondes laissent transparaître la lumière comme dans un vitrail. Émergent alors des villes denses et complexes, envahissantes, évocatrices de notre urbanité. Mais avec les proportions le rapport de force est inversé, elles sont capables de s'adapter à leur environnement. Construites d'une pléiade de traits droits tracés à la main, cette exécution est centrale dans le travail d'Anouchka. Un procédé qui lui permet de sentir le temps passer, presque de le contrôler, si bien qu'il lui est difficile de savoir quand y mettre un point final. Remerciement à l’ Atelier du Deuxième Oeil pour leurs précieux conseils et leur assistance dans la démarche d’encadrement gracieusement maîtrisée.
Anouchka, née en 1998, est une artiste française basée à Paris, diplômée en Fine Art du Wimbledon College of Art en 2020. Formée également au Sotheby’s Institute of Art avec un Master en Commerce de l’Art et Histoire de l’Art, elle expose régulièrement son travail à travers l’Europe. Dès ses débuts en prépa d’art à l’Atelier de Sèvres en 2017, elle a cherché à développer une démarche artistique unique, inspirée par des figures comme Archigram, Piranèse, et Paul Noble. En alliant peinture et gravure, elle crée des œuvres riches en textures, intégrant des éléments graphiques et architecturaux pour exprimer les tensions entre le construit et l’organique, l’enfermement et la résilience, l’harmonie et le chaos. Marquant la matière de signes avant de la détacher pour la transformer en « Peau », elle confère à ses œuvres une dimension quasi sculpturale, révélant à la fois leur profondeur et leur vulnérabilité, écho de notre propre existence. Depuis 2019, Anouchka a présenté ses œuvres dans plusieurs expositions collectives et événements artistiques à travers l’Europe. Elle commence à Londres, participant à des expositions comme Capsticks et Penultimatium, et figurant dans le catalogue Art Gazette. En 2021, elle est interviewée dans le Made in Bed Magazine de Londres et le magazine Friends in the Arts, publié entre Venise et Lisbonne. En 2022, elle participe à des expositions collectives à Paris, avec le Rouge Poivré Collectif et la Galerie Vert Galant, ainsi qu’à la foire Art3f à Madrid, via la Galerie Van Gogh. En 2023, elle est invitée par l’UNESCO pour une résidence artistique à Andorre dans le cadre de l’ArtCamp et participe aux célébrations de la Journée internationale de la Francophonie pour Monaco en tant qu’artiste. Son travail est présenté en 2024 à la Galerie 24b à Paris, dans une exposition intitulée Peaux de Peinture, où elle explore plus en profondeur sa démarche autour de la matérialité et de la vulnérabilité.
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